A bicyclette!
1er août, nous voici donc arrivés au milieu des vacances. Juillet a filé comme le vent, Juillet a offert de jolis moments entre famille, soleil et baignade. Quelques jours en Saradaigne nous ont permis d'engranger un plein de vitamine D et quelques festivités nous ont donné le sourire. C'était bien, c'était bon.
Depuis quelques jours, la maison s'est vidée, chaque ado est parti sous des cieux différents, entre travail pour les ainées et vacances avec le papa pour la petite dernière, et nous nous retrouvons tous les deux, avec notre petit chat. Les journées s'étirent paiseblement entre bricolage, nettoyage, lecture et écriture. Quelques visites, quelques balades mais ça ronronne. Prendre un peu de repos avant de partir à nouveau sur les routes.
Parce que samedi, le projet vacances du mois d'août prendra forme. Départ matinal pour espérer en quelques jours gagner la Rochelle et ses ruelles pavées en quelques coups de pédales en suivant la véloroute appelée la vélofrancette. 660 kilomètres environ séparent notre point de départ de ce point d'arrivée. Près d'un an sans avoir pratiqué de sport régulièrement et je me lance dans ce projet inconsciemment. Un projet qui peut sembler démentiel (puisqu'arrivés à La Rochelle, il nous faudra également rentrer) mais qui est à relativiser compte tenu de nos expériences antérieures.
Le cyclotourisme n'est pas une nouvelle lubie. Depuis dix ans, chaque année, je prends la route avec mon vélo. Ca a commencé en 2010, cette année-là, je rejoignais mon ami en Espagne et nous avons décidé de partir quelques jours pour rejoindre la mer. 2OO km en 3 jours et comme une impression de liberté. L'année suivante , c'est le bordelais qui nous accueillait. 8 jours mitigés entre vent et pluie durant lesquels nous avons eu froid, nous avons roulé sur de longues pistes interminables. Puis, nous avons quitté les chemins protégés pour rejoindre la route, sillonner les petites routes de campagne et nous avons adoré. Les longues routes planes n'étant pas notre tasse de thé, nous avons donc ensuite favorisé les itinéraires avec quelque dénivelé: l'Ardèche en 2012, puis les préAlpes et la Provence en 2013, la Bretagne en 2014 (oui, les côtes bretonnes sont escarpées et les petits raidillons nous ont souvent obligés à lever nos fesses!), les lacs italiens en 2015, la Corse du Nord en 2016 et la Slovénie et l'Istrie croate en 2017. Chaque séjour nous voyait grimper quelques cols, parcourir entre 800 et 1100 km et rentrer heureux.
L'an dernier, changement de vie, changement de coéquipier mais une volonté farouche de poursuivre ces séjours à vélo. Les chemins de compostelle ont ravi nos jambes et nos yeux. Il a fallu trouver de nouvelles habitudes, accepter un autre rythme, une autre organisation mais peu à peu les sensations sont revenues et le séjour fut une réussite.
Samedi, c'est donc, hormis la portion en Suisse normande, un itinéraire davantage roulant mais des journées sans doute beaucoup plus longues qui nous attendent. J'ai hâte de partir autant que j'appréhende cette folie. A peine ai-je roulé 200 kilomètres ces derniers mois, serais-je capable d'avaler les 1300 qui nous séparent de notre retour? Je l'espère!