FABULATIONS

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Et si enfin j'osais entreprendre des travaux...

Séparée depuis de nombreuses années et bientôt divorcée (je reparlerai sans doute de ce système juteux pour les avocats), je vis aujourd'hui les conséquences financières d'une séparation. Ce problème, c'est celui qu'on subit souvent après coup, celui qu'en ce qui me concerne je n'avais absolument pas anticipé. Occupés à organiser au mieux notre vie pour que les enfants souffrent le moins possible de notre séparation, nous n'avions pas mesuré que cette organisation nous coûterait un bras, voire les deux. Notre organisation, celle qui durant 10 ans nous a permis d'offrir un cadre serein aux enfants, celle qui nous a obligés à trouver des solutions pour avoir trois toits tout en mangeant autre chose que des pâtes, permettait, en effet, aux enfants d'être en garde alternée sans avoir à changer de domicile.

 

Se séparer, c'est bien sûr une nouvelle vie mais c'est aussi vivre avec un seul salaire mais devoir trouver plusieurs logements. Se séparer c'est multiplier les sources de dépenses mais diviser par deux les revenus. Se séparer c'est donc financièrement un gouffre. Il me semble d'ailleurs, qu'une explication à la crise du logement se trouve dans ces nombreuses séparations qui multiplient le nombre d'habitations.

 

Aujourd'hui, dix ans ont passé, dix ans qui ont vu le départ successif des enfants vers d'autres lieux liés à leurs études et donc d'autres logements qu'il nous faut aussi payer, nous avons donc revu cette organisation. Mon ex mari a gardé l'appartement qu'il a rénové pour lui et j'ai réintégré le domicile familial, le domicile que j'occupais est dornévant loué. Cela nous permet d'économiser un loyer, d'avoir quelques rentrées pour rembourser les différents prêts et de payer une partie du loyer des enfants. Malheureusement, intégrer seule le domicile familial, c'est aussi assumer seule toutes les charges (EDF, eau, assurance, impôts, crédit...) je vous épargne le compte rendu exact, c'est une bonne partie de mon salaire qui y passe et ce constat sans appel, il va être difficile d'assumer ces dépenses sans aucun apport. 

 

Alors, vendre? Quelle belle solution! La maison est une assez grande maison, située dans un endroit côté, elle doit sans doute rapporter une jolie somme. Toutefois, cette somme, à diviser par deux, serait insuffisante pour retrouver un logement me permettant d'accueillir les enfants et elle m'obligerait à me séparer de ce bien qui m'est très cher. Effectivement, j'ai beau trouver toutes les raisons possibles pour accepter la vente, je ne parviens pas à m'y résoudre. Cette maison, c'est mon père qui l'a construite, c'est lui qui nous a permis d'avoir ce toit aussi coûteux malgré nos moyens limités. Cette maison, aussi peu recherchée qu'elle soit, c'est moi qui l'ai dessinée, moi qui ai recherché toutes les solutions possibles pour agencer les pièces. Cette maison, c'est leur maison, la maison de leur enfance, la maison de leurs souvenirs. Vendre cette maison, c'est renoncer à tout cela et, il est évident que, depuis le décès de mon père, je suis incapable de l'envisager. 

 

Alors? Comment faire? comment garder ce bien malgré mon salaire unique?

Une solution existe mais une solution qui m'oblige à endosser une casquette qui me semble hors de portée, et pourtant, peu à peu je songe à m'y résoudre.

Notre maison, comme je le disais, est relativement grande, elle pourrait donc tout à fait accueillir un studio qui permettrait d'avoir quelques revenus locatifs. Nous avons la chance d'habiter une ville universitaire et de nous trouver non loin de la ville et de la mer, à proximité de lieux touristiques importants. Une solution est donc trouvée: faire des travaux, peu de travaux, pour transformer deux pièces du rez de chaussée en un appartement avec chambre et pièce de vie. 28m² pour y accueillir une ou deux personnes qui souhaiteraient un logement indépendant avec un petit jardin. N'est-ce pas un joi projet?

 

Mais, parce que sans mais, ce n'est pas amusant, je ne suis absolument pas douée pour quelconque travail manuel. Hormis quelques travaux de peinture, je ne sais ni poser placo, ni poser parquet, la plomberie et l'électricité sont deux mondes presque inconnus. Bien sûr, j'ai quelques bases, j'ai très souvent aidé mais... je ne suis pas douée. Alors, dois-je renoncer à cette possibilité? Existe-t-il un moyen de m'en sortir? Suis-je capable d'installer un evier, une cuisine? J'espère et écrire ce début de projet m'incite à y croire, à tout mettre en oeuvre pour qu'enfin, je puisse avancer sans être déchirée par une vente que je ne suis pas capable d'envisager.

 

 

 



02/04/2019
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