FABULATIONS

FABULATIONS

bis repetita

Confinement, jour 12/13 ???? Je ne compte plus. Depuis que le cataclysme est de nouveau revenu je ne suis plus capable de compter. 

Il y a eu tout d'abord la douceur, les rires des retrouvailles familiales, les jeux et les partages. Et puis, le quotidien a repris le dessus, le travail dantesque même s'il paraît que nous ne travaillons pas, les copines lointaines mais avec qui on converse et lui, si loin, qui est revenu comme un boomerang me ramener à mes blessures. Les cicatrices béantes me laissent sur le carreau et a effacé d'un coup l'illusoire quiétude, le bonheur evanescent. Ne restent alors que les terreurs nocturnes, le rire forcé d'une détresse tue. 

Il est difficile de dire le tourbillon qui entrave, qui enfonce vers des profondeurs qu'on pensait ne jamais rejoindre à nouveau, qu'on pensait un passé qui jamais ne reviendrait. Difficile à expliquer le ventre qui se noue, les boyaux qui se tordent, la respiration impossible qui oblige à souffler. Difficile à exprimer les tempes qui cognent, le cerveau incapable de poser une idée. Seuls les doigts sur le clavier tactile permettent de glisser les lignes de l'effroi.

 

Et puis peu à peu le souffle se reprend, les mots se délient, la respiration se stabilise. Les épaules endolories d'une crispation trop longues ne sont plus que les seules traces d'une semaine exsangue. Le calme, la sérénité du mensonge ou du leurre sans doute et une forme de douceur reprennent vie. Le quotidien se fait plus léger, les sourires moins crispés et la vie revient avec elles qui enfin retrouvent le chemin de la maison.

 

La tempête fut particulièrement violente, à la mesure de la réalité trouble, de la trahison découverte mais le foyer est solide et le calme, je l'espère, pour un long moment installé.

 



06/04/2020
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour