FABULATIONS

FABULATIONS

Les larmes au bord des yeux

Je pensais que les prochains mots évoqueraient mes dernières vacances,ces moments si doux, irréels, passés sur un vélo. Je pensais que cet été si réussi m'apporterait l'énergie nécessaire pour une rentrée fouillie.

 

Mais ce ne fut pas une rentrée seulement fouillie c'est depuis quelques jours une rentrée endolorie, endeuillée, emplie de mots incompris. Depuis que cette lettre fut publiée, je ressasse cette douleur, je la perçois dans notre quotidien pourtant tellement plus favorable que le sien. Depuis des semaines, les visages se sont fermés, les paroles se sont endurcies, le désarroi semble se répandre sans frontière. J'aimerais que les gens qui décident viennent entendre ces cris silencieux, viennent défendre non pas leur portefeuille mais les élèves et ceux qui les enseignent. J'aimerais mais je n'y crois plus, je ne vois plus que le mépris du profit et ces élèves qui s'enfoncent dans la médiocrité de leurs connaissances. 

 

On se voile les yeux, on se cache les maux mais le constat est sans appel, les élèves ne sont plus adaptés à notre système et l'école n'est plus capable de les accueillir. Seuls quelques uns ont encore les codes, ce n'est pas une question de compétence, d'intelligence mais simplement une question d'adaptation. Il y a ceux à qui on a parlé de l'école, ceux à qui on parle tout court et les autres enfermés dans leur chambre, enfermé dans leur vie où l'indifférence fait face à l'ennui.

 



02/11/2019
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